Depuis quelques années, le terme “choc toxique” s’invite dans les médias et dans la presse scientifique. Mais que cela signifie vraiment ? Que risque-t-on ? On vous en dit plus.
Le 11 juin 2020 on apprenait dans les colonnes du Parisien qu’une femme âgée de 36 ans s’était fait amputée des jambes et d’une partie de ses mains en raison d’un choc toxique provoqué par une “cup mensturelle” en silicone. Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé.
De plus en plus de femmes sont victimes de chocs toxiques après avoir utilisé un tampon, une cup en silicone ou des serviettes hygiéniques.
Le syndrome du choc toxique : qu’est-ce que c’est ?
Comme le rapporte le CHU de Lyon et le Centre National de référence des staphylocoques, le choc toxique se déclare par une bactérie staphylococcique qui peut survenir au cours des règles lors de l’utilisation de produits d’hygiène intime comme des tampons, des cup menstruelles ou serviettes hygiéniques.
“Ce syndrome se déclare en général chez des patientes jeunes, en bonne santé et porteuses de la bactérie S. aureus productrice de TSST-1 au niveau vaginal”, comme le précise le centre hospitalier.
Cette maladie peut entraîner des complications et ainsi des amputations très graves.
Le CHU confie toutefois que ce syndrome est très rare, “mais que son augmentation inquiète les scientifiques.”
Le syndrome du choc toxique se développe principalement en raison des substances chimiques présentes dans les tampons, cup menstruelles et serviettes hygiéniques. Mais pas seulement. En effet, ce syndrome peut se déclarer lorsque l’on garde un tampon trop longtemps dans son vagin.
La présence trop longue du sang dans le vagin représente ainsi un milieu favorable pour le développement d’un staphylocoque, comme l’avait précisé l’ANSES en 2018 (agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
De plus, il est recommandé de ne pas utiliser ce type de protection la nuit. La raison ? On a tendance à garder ces protections plus longtemps durant ces moments là et le risque de développer un staphylocoque augmente considérablement.
Les symptômes d’un potentiel choc toxique qui doivent vous alerter sont :
- Les éruptions cutanées
- Les nausées
- Les vomissements
- Des diarrhées
- Un état grippal qui inclut des courbatures
Quelles sont les alternatives ?
Afin d’éviter que ce syndrome ne touche davantage de femmes, il est fortement recommandé de limiter l’utilisation de serviettes hygiéniques, cup menstruelles ou tampons. Mais alors quelles sont les alternatives sans risque ?
Parmi les nouvelles options qui s'offrent aux femmes, on retrouve les culottes menstruelles en fibre de bambou et les serviettes hygiéniques réutilisables. Ces alternatives vous permettront de vous protéger durant votre cycle menstruel en toute sécurité et de manière efficace.